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1001 boutons : participez à un projet collectif et écoresponsable !


La murale collective enfin exposée


Une série d'ateliers gratuits ont été offerts cet été et c'est plus de 140 créations en boutons qui y ont été réalisées!

L'oeuvre collective, assemblée avec patience par l'artisane Nancy Morissette, est exposée jusqu'au 5 octobre au Grand Marché de Québec (250 Boulevard Wilfrid-Hamel, Québec), dans l'espace central, près de la Boîte à pain. Elle sera ensuite présentée du 6 au 9 octobre, pendant le festival Les Rendez-vous ès TRAD de Québec, au chalet Lacroix du Domaine Maizerets.

L'oeuvre collective est le résultat d'ateliers participatifs s'étant déroulé à la Maison Louis et Gervais Beaudoin, au Sherpa et au Grand Marché de Québec, en juin et juillet 2023.

Tous les détails sur le festival

Exposition d'oeuvres créées à partir de matières recyclées


Pendant le festival Les Rendez-vous ès TRAD, les oeuvres seront exposées avec la murale collective dans le chalet Lacroix du Domaine Maizerets.

Pour en apprendre davantage sur les oeuvres et leurs créatrices:

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Catherine Lessard - De la source à la mer
"De la source à la mer" est une installation fléchée tridimensionnelle qui rend hommage au majestueux fleuve Saint-Laurent. Cette œuvre textile de laine, soie, coton, viscose, polyester et acrylique est réalisée selon la technique traditionnelle du tressage au doigt qu'est le fléché. L'ensemble est généreusement orné de perles de verre et de coquillages. Ces ornementations sont des matériaux recyclés : les perles proviennent de diverses babioles trouvées dans les marchés aux puces et boutiques de la région : bracelets anciens, serre-tête, anneaux de serviettes de table, etc. Les coquillages ont été ramassés sur les bords du fleuve, lors de voyages en Gaspésie ou aux Îles de la Madeleine, entre autres, les coquillages de pétoncles princesses, ont été récupérés après un excellent souper aux Îles de la Madeleine, en prévision de la création de cette oeuvre.

J’ai découvert le fléché il y a plus de 40 ans. Ancrée dans un devoir de mémoire, je poursuis toutefois depuis une vingtaine d’années une démarche en recherche et création où, dans le respect du geste ancien, j’explore et expérimente. Avec imagination et audace, je redéfinis et réinvente les normes et codes de ce métier d’art et en propose une relecture contemporaine. L’origine même de ce savoir-faire unique inscrit dans l’histoire et la culture du Québec m’inspire. Né de plausibles rencontres entre amérindiennes, habiles dans le tressage des fibres, et femmes établies en Nouvelle-France, détentrices de connaissances dans le travail textile, le fléché témoigne avec éloquence d’ouverture et d’accueil entre peuples et cultures. Placés sous le signe de la curiosité et de l’enrichissement mutuel, leurs échanges ont favorisé l’émergence de ce savoir-faire inédit. Tout ce symbolisme m’habite et anime ma démarche artistique où travail des fibres et création poétique sont intimement liés et se complètent. Dans une approche métaphorique, avivée par la beauté des parcours mouvants et changeants des fils, l’intention poétique guide mes créations. Inspirée par l’actualité, j’aborde la préciosité de la nature et l’unicité de l’humain. Je m’interroge sur le cheminement de l’être et ses rapports avec autrui. Dans une société aux prises avec différentes valeurs, je propose des réflexions sur l’inclusion, la tolérance, la bienveillance, l’entraide. Imaginant un monde meilleur, je manipule d’innombrables fibres et fils, symboles d’une multitude de lignes de vies qui se croisent, créant autant de liens entre les personnes. Mon parcours créatif est jalonné de découvertes faites auprès d’artistes québécois contemporains. Le mouvement des fils que j’imprime à mes créations, rompant la symétrie linéaire du fléché, est inspiré des « oeuvres pintes » de Jean-Jules Soucy (1951-2022). À Micheline Beauchemin (1929-2009) je dois les ajouts qui ponctuent mes réalisations. Les œuvres de Giorgia Volpe (1969 -…) m’ont conduite à sculpter le fléché et créer des installations tridimensionnelles d’envergure. Dans une démarche innovante, je crée des œuvres tridimensionnelles ou bidimensionnelles qui occupent l’espace et le lieu. Le patient travail de création m’offre des moments uniques d’intériorité où j’approfondis la réflexion qui inspire mes gestes.

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Robella Pomerleau - Tapis crocheté antique

Née à Ste-Marguerite-de-Dorchester en 1899, Robella Pomerleau a vécu jusqu'à 101 ans. Elle et sa sœur Régina ont crocheté ensemble à de nombreuses reprises et leurs œuvres reflètent de grandes qualités techniques et visuelles. La personne de sa famille qui a hérité de cette œuvre se rappelle l'avoir vu au sol, à l'entrée du salon chez Robella Pomerleau, à Scott, autour des années 1965. Par la suite, le tapis a été accroché au mur chez l'heureuse héritière.

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Linda Laplante - L'arbre de Bec au vol

La base de cette œuvre, la lampe (trouvée dans une vente de charité à 4$), est garnie d’un abat-jour créé à l’aide de branches de bois trouvées au sol ainsi que par des oiseaux suspendus fait à partir de tissus de cravates recyclées.

Je suis une comédienne professionnelle et une artisane qui se passionne pour la confection d’oiseaux. Ceux-ci sont créés avec des tissus et /ou cravates pure soie recyclés. Certains sont peints à la main. Tous sont des créations uniques.
Dans mon enfance ma mère avait un magasin de tissus et était une couturière extraordinaire (Coupons Beloeil). J’ai travaillé dans ce décor très jeune et je me suis passionnée pour les différentes textures, les motifs, les couleurs chatoyantes, les accessoires (rubans, boutons, etc). Très vite j’ai commencé à coudre de petites choses. Initiée par ma mère et ma grande soeur, j’ai appris à travailler avec minutie et doigté. Ce goût et ce talent que j’ai développés font en sorte qu’aujourd’hui je suis à même d’offrir mes créations par le biais de mon entreprise « Bec au Vol » avec un souci particulier pour les matières recyclables.

Il est important pour moi de travailler avec des matières recyclées. Les tissus utilisés proviennent de vieux vêtements, foulards de soie, échantillons de tissus, et principalement de cravates récupérables, etc. Je récupère aussi le fil de soie des cravates (très solide).
En plus je fabrique des oiseaux en tricot (laine recyclée). Je travaille sur le thème des petits animaux et végétaux de la forêt : glands de chênes réinventés, lianes fleuries, petits lapins doudou). Mes oiseaux sont suspendus ou fixés sur des branches ou des petites bûches de bois, ou encore du bois de grève cueilli à l’île d’Orléans et dans Charlevoix.

Ma compagnie « Bec au Vol » existe depuis 5 ans. Je crée aussi sur commande des oiseaux avec des cravates ayant appartenues à des êtres chers. Des oiseaux qui prennent un tout nouveau sens, un nouvel envol.

Je continue en parallèle mon métier de comédienne et ce depuis plus de 30 ans. En plus d’avoir joué à Québec, Montréal et au Canada, j’ai fait beaucoup de tournées internationales. J’ai joué autant pour le jeune public que pour les adultes. Je travaille aussi à la télévision et au cinéma. Je fais des animations, conférences et narrations. J’ai enseigné la voix, la diction et l’interprétation dans différentes écoles de théâtre (Conservatoire d’art Dramatique Québec, Ecole Nationale de Théâtre de Montréal).

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Maude Filion - Fléché en couvertures
Cette murale en fléchée est composée de draps déchirés recyclés et est ainsi soutenue par une branche cassée du cerisier de l’artiste, la récupération de matériaux ne l’effraie pas!

Maude fait ses débuts en fléché en 2019 et depuis, il s’agit de son passe-temps de prédilection. Depuis janvier dernier, elle enseigne à la Maison des métiers d'art de Québec. Elle expose ensuite à l'Atelier du Patrimoine Vivant organisé par le CVPV et au Château Frontenac, invitée par Mme Yvette Michelin. De plus, grâce à son écharpe en mini-laine, elle a été sélectionnée pour le prix « Coup de cœur » de l’exposition annuelle de La Maison Routhier, Centre d’Arts Textiles.

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Judith Ricard - Item 1 et Item 2
Les trois pièces vestimentaires qui composent cette œuvre ont une esthétique un peu clownesque, inspirée par le costume de scène, la haute couture et la mode vintage.
Conçues dans les cours de mon DEC en construction textile à la MMAQ, ces pièces sont créées selon mes mensurations. Les pièces sont tissées à la main avec la technique du tissage en forme. Celle-ci se résume à tisser chaque pièce patron du vêtement directement de la forme désirée. Cette méthode de tissage ne produit presque aucune perte. Les déchets produit durant la fabrication de l’œuvre seront exposés sous celle-ci, dans un bécher. L’œuvre a un motif de tartan composé de nombreuses couleurs vibrantes. J’ai tissé L’œuvre avec de la tricolette colorée, provenant d’un héritage familial. Faite de lanières de tissu réutilisées, cette fibre est normalement utilisée pour la confection de catalognes. Depuis son origine, cette matière a été associée au manque de ressources des Canadiens français. Aujourd'hui, elle porte un héritage, un patrimoine transmis de génération en génération et revalorisé par ma démarche créative.

J’ai appris à tisser auprès de ma grand-mère maternelle alors que j’étais encore enfant. Depuis, ma mère a repris le flambeau du tissage. Je poursuis aussi la tradition de cet art domestique en étant la troisième génération de tisserandes. C’est dans cet optique qu’en 2019, je me suis inscrite au DEC en construction textile à la MMAQ. J’ai toujours été attirée par les métiers traditionnels qui demandent un travail minutieux et de longue haleine. J’ai aussi à cœur la réduction de l’empreinte écologique que je produis avec ma pratique; l’industrie du textile, dans laquelle je m’inscris, est une des plus polluantes. C’est donc dans une perspective « zéro déchet » que se situent mes œuvres. Mes créations se qualifient d’art portable, plus connu sur le nom anglais de wearable art. On reconnait mes créations par le mélange de nombreuses couleurs vibrantes et par leurs formes angulaires.

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Solanges Hudon - Couvre-lit en carreaux hollandais à partir de chemises usagées

Je pratique la courtepointe depuis plus de 25 ans. Devant les possibilités qu’offre cet art textile et la découverte de son histoire, je me suis attachée à reproduire les techniques traditionnelles de l’assemblage et du piquage à la main, de même que la réutilisation de tissus usagés : coton (chemise) et soie (cravates). De ce fait, je m’inscrivais dans la longue tradition des femmes d’autrefois, alors que rien ne se perdait pour la confection d’objets utiles ou décoratifs.

Collecte de boutons


La collecte de boutons est terminée! Merci à toutes les personnes qui nous ont fait des dons, vos boutons auront une 2e vie créative, promis!


Ce projet est réalisé en collaboration avec le CALQ et la Ville de Québec.